Je suis un terroriste

… et ça ne fait que commencer

Si Laurent Chemla confessait être un voleur, je dois aujourd'hui avouer que je viens de basculer dans le côté obscur du Web.

En effet, par ce sombre matin quasi-hivernal, j'étais réveillé tôt, sans l'envie de dormir plus. Alors je me suis levé pour m'occuper et j'ai décidé de terminer la configuration de quelques serveurs que j'avais laissée en suspend par manque de temps.

Alors que d'habitude une configuration prend plus de temps que prévu, mû par une inspiration soudaine, j'exécutais mes tâches sans aucune fausse note, tant et si bien que j'achevais tout, beaucoup trop tôt… encore. Je suis donc passé à la suite, un petit truc laissé de côté il y a quelques mois et qu'il était temps de finir : un de mes relais Tor donnait des signes de fatigue et je décidais d'opérer sans tarder.

La passion et l'ennui

Peut-on s'ennuyer quand on est passionné ?

À chaque fois que je passe un entretien d’embauche, même si le recruteur reconnaît ma compétence technique et mon expérience, je fais face à 2 critiques majeures. Dans 2 cas sur 3, il me dit: «le trajet ne vous fatigue pas ?». Dans le tiers restant: «Vous n’avez pas peur de vous ennuyer ?». Comme si le fait d’avoir des buts dans la vie, de faire des choses chez soi, d’avoir des passions, notamment son métier, était un handicap qui rendait l’environnement professionnel quotidien fade, ennuyeux.

J’ai de la chance : j’aime mon métier. Je l’exerce depuis un certain nombre d’années. Je me présente toujours pour faire la même chose –ou presque– que depuis le début de ma carrière, sans jamais me lasser ou demander plus de responsabilités. Et comme mon travail reste assez de bas niveau, «manuel» pourrait-on dire –même si d’un point de vue technique il est plutôt «digital» puisque j’utilise mes doigts–, on s’attendrait, avec mon expérience et mon recul, à ce que j’aspire à autre chose et que le poste que je convoite n’est, en définitive, ni plus ni moins qu’un poste pour fuir autre chose plutôt que pour adhérer à un changement. Et donc, la conclusion logique : je ne resterai pas –et donc ma candidature n'est pas retenue.

En plus de me coûter une place potentielle, je trouve toujours cette idée assez curieuse. Pas idiote. Cette idée est tout à fait logique et a du sens si elle est placée dans le contexte de mon interlocuteur. Mais elle est curieuse car elle est contre-intuitive si on se place du côté de l'individu passionné.

Les témoins, Jéhovah et moi

Pourquoi il ne faut jamais raisonner a posteriori

J'ai été abordé dans la rue par deux hommes. Comme ils semblaient chercher quelque chose, j'ai pensé qu'ils cherchaient une adresse et donc, lorsqu'ils m'ont abordé, je pensais pouvoir les aider à trouver leur chemin.

En fait, ils voulaient plutôt m'aider à trouver le mien grâce à l'aide de la foi et de Dieu. Ils m'ont posé tout un tas de questions, et posé aussi un certain nombre d'affirmations comme le fait que l'homme a été créé par Dieu car notre présence n'est pas un hasard, que tous les hommes sont des pécheurs…

STOP!

L'homme a été créé par Dieu car notre présence n'est pas un hasard.

Réfléchissons un instant.

Micro-hébergement

Comment je suis devenu micro-hébergeur

Lorsque j’ai eu Internet illimité à la maison, avec une connexion ADSL permanente, j’ai commencé par installer mon propre serveur web, parce que je voulais disposer de toute la documentation technique dont j’avais besoin, n’importe où, sans avoir à la chercher sur telle ou telle machine, tel ou tel disque – à l’époque, les disques n’avaient pas la capacité d’aujourd’hui.

Ça me paraissait donc plus simple de tout avoir sur un site web, pour moi d’abord, et puis pour les autres, si ça pouvait leur être utile.

Internet m’a sauvé

Comment Internet m'a sauvé d'une vie triste

Dans un certain sens, j’ai eu la chance de ne pas être un « digital native ». J’ai connu le monde avant l’avènement d’Internet. Et avant Internet, le monde était limité et ennuyeux.

Limité car dès lors qu’on voulait apprendre, il fallait emprunter un livre à la bibliothèque et le nombre d’ouvrages était limité à 4 ou 5 par semaine et par personne. Autant dire : rien. Pour seule richesse, j’avais un encyclopédie en 22 volumes. J’ai dû la lire au moins 10 fois. Je la connaissais par cœur. Mais on ne lit pas une encyclopédie comme on lirait une Bible. Comme tout un chacun, mon esprit avait besoin de nouveautés en quasi permanence. Et ce monde de limitations était frustrant. Pis : ennuyeux, sans intérêt… fade.

Puis Internet est arrivé -- pour moi, en 2004, lorsque j'ai été assez grand pour payer et assez dégroupé pour disposer d'une connexion ADSL. Et là, miracle ! Tout est devenu illimité. Brusquement, le monde de la connaissance s’ouvrait à moi et je pouvais satisfaire mes curiosités sans jamais aucune limitation de nombre, de lieu ou de temps. Chaque espace numérique était un univers, immense, infini, n’empiétant jamais sur celui des autres. Il y avait – et il y a toujours – une vraie liberté.

Hello World!

Mon premier article

La formule habituelle des novices lorsqu’ils écrivent leurs premières lignes de code. Quoi de plus normal que de la reprendre lorsqu’on écrit ses premières lignes de blog.

Car je m’y suis mis. Pas par gaîté de cœur mais par obligation technique. À chaque fois que j’écris un article technique, il ne s’agit que d’une recette de cuisine, comment faire pour que ça fonctionne. Mais jamais dans le contexte. La technique se moque du contexte, c’est-à-dire de l’histoire qui a conduit à la réalisation de l’article, l’élaboration de la solution. Or, le contexte peut avoir autant d’importance, sinon plus, mais revêt un caractère plus personnel, plus limité dans le temps (et dans l’espace).

Donc il s’avère judicieux de séparer l’histoire, afin d’avoir une technique efficace, allant à l’essentiel, tout en conservant aussi l’historique de la démarche, les questionnements. Bref, une certaine vision.