Pourquoi perdre le contrôle peut vous rendre plus heureux

Nous avons tous un besoin viscéral de sentir un contrôle. Mais aller trop loin peut vous rendre malheureux.

Les êtres humains ont un profond désir de certitude et de contrôle.

Plusieurs études montrent que ce besoin sert au moins deux objectifs importants. Premièrement, cela nous aide à croire que nous pouvons façonner les résultats et les événements à notre goût. C'est-à-dire que plus nous nous sentons en contrôle, plus nous nous sentons efficaces pour atteindre les résultats souhaités, et ce sens de la compétence stimule le bien-être.

Nous apprécions aussi le contrôle parce qu'il nous fait croire que nous ne sommes pas sous le contrôle de quelqu'un d'autre. Dans une étude, des chercheurs ont donné à une d'un groupe de pensionnaires d'une maison de retraite le contrôde sur quelle plante à cultiver dans leur chambre et quels films à regarder. L'autre groupe a été privé de ce choix. Au cours des dix-huit mois qui ont suivi, le taux de mortalité du deuxième groupe était le double de celui du premier.

C'est pourquoi nous avons tendance à rechercher le contrôle. En effet, les études montrent que ceux qui ont le plus besoin de contrôle définissent généralement des objectifs plus ambitieux et ont tendance à atteindre plus d'objectifs. Mais cela peut-il aller trop loin ? La recherche du contrôle à tout prix peut-elle diminuer le bonheur? Il s’avère que la réponse est oui. Chercher le contrôle est une bonne chose, mais seulement jusqu'à un certain point. Au-delà, la volonté de contrôler peut vous rendre misérable.

Pourquoi trop de preuves peut être une mauvaise chose

Le paradoxe de l'unanimité

Selon l'ancienne loi juive, si un suspect était jugé à l'unanimité par tous les juges, le suspect était acquitté. Ce raisonnement semble contre-intuitif, mais les législateurs de l'époque avaient remarqué qu'un accord unanime indiquait souvent la présence d'une erreur systémique dans le processus judiciaire, même si la nature exacte de l'erreur restait à découvrir. Ils ont intuitivement pensé que lorsque quelque chose semble trop beau pour être vrai, il est fort probable qu'une erreur a été commise.

Dans un article paru dans The Proceedings de la Royal Society A, une équipe de chercheurs, Lachlan J. Gunn, et al., d'Australie et de France, a approfondi cette idée, qu'ils appellent le «paradoxe de l'unanimité».

«Si de nombreux témoins indépendants témoignent à l'unanimité de l'identité du suspect d'un crime, nous supposons qu'ils ne peuvent pas tous se tromper», a déclaré le coauteur Derek Abbott, physicien et ingénieur électronique à l'Université d'Adélaïde en Australie. «L'unanimité est souvent considérée comme fiable, mais il s'avère que la probabilité qu'un grand nombre de personnes soient toutes d'accord est faible, de sorte que notre confiance dans l'unanimité est mal fondée. Ce paradoxe de l'unanimité montre que nous sommes souvent beaucoup moins certains que nous ne le pensons.»

Pourquoi le Carême rend les gens heureux (et pas Netflix)

Une nouvelle recherche suggère que réduire les plaisirs de la vie nous aide à en profiter beaucoup plus

Comme beaucoup de téléspectateurs de nos jours, nous regardons nos émissions préférées sur Netflix, consommant deux, trois ou plus d’épisodes – parfois des saisons entières – à la fois.

Mais nous ne nous en rendons guère compte, goinfres que nous sommes, nous nous privons de bonheur.

C'est la leçon d’une nouvelle recherche dans le domaine de la psychologie positive. Cette recherche montre que se livrer aux plaisirs de la vie à plus petites doses, ou même les abandonner pendant des périodes de temps, nous aide à en profiter beaucoup plus.